• Romain Gary, Clair de femme

     

    Comment veux-tu distinguer le faux du vrai, quand on crève de solitude ? On rencontre un type, on essaie de le rendre intéressant, on l'invente complètement, on l'habille de qualités des pieds à la tête, on ferme les yeux pour mieux le voir, il essaie de donner le change, vous aussi, s'il est beau et con on le trouve intelligent, s'il vous trouve conne, il se sent intelligent, s'il remarque que vous avez les seins qui tombent, il vous trouve de la personnalité, si vous commencez à sentir que c'est un plouc, vous vous dites qu'il faut l'aider, s'il est inculte, vous en savez assez pour deux, s'il veut faire ça tout le temps, vous vous dites qu'il vous aime, s'il n'est pas très porté là-dessus, vous vous dites que ce n'est pas ça qui compte, s'il est radin, c'est parce qu'il a eu une enfance pauvre, s'il est mufle, vous vous dites qu'il est nature, et vous continuez ainsi à faire des pieds et des mains pour nier l'évidence, alors que ça crève les yeux et c'est ce qu'on appelle les problèmes de couple, le problème du couple, quand il n'est plus possible de s'inventer, l'un l'autre, et alors, c'est le chagrin, la rancune, la haine, les débris que l'on essaie de faire tenir ensemble à cause des enfants ou tout simplement parce qu'on préfère encore être dans la merde que de se retrouver seule.

     

    Romain Gary, Clair de femme


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  • George Sand ; Jacques (1834)

    Les premiers transports de l'amour sont si violents et si sublimes, que tout se range à leur puissance ; toutes les difficultés s'aplanissent, tous les germes de dissension se paralysent, tout marche au gré de ce sentiment qu'on appelle avec raison l'âme du monde, et dont on aurait du faire le dieu de l'univers ; mais quand l'amour s'éteint, toute la nudité de la vie réelle reparaît ; les ornières se creusent comme des ravins, les aspérités grandissent comme des montagnes.

     

    George Sand ; Jacques (1834)


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    Le Chardon et le Tartan, Diana Gabaldon

    Je crois qu'on a tous en nous un petit espace
    qui n'appartient qu'à nous,
    comme une forteresse,
    notre refuge le plus intime.
    C'est peut-être notre âme,
    cette chose qui fait
    qu'on est soi-même et personne d'autre.
    C'est un endroit qu'on ne montre à personne,
    sauf parfois à quelqu'un qu'on aime beaucoup.
     

    Le Chardon et le Tartan, Diana Gabaldon

     
     

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  •  Dans la vie il y a des jours pleins de vent
    Et tant de colères,
    il y a des jours
    remplis de pluie et pleins de douleur,
    il y a des jours
    où les larmes coulent,
    mais il y a des jours
    en lesquels l'amour nous donne le courage
    pour aller de l'avant et nous redonner espoir .
     


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  • "L'absence diminue les médiocres passions et augmente les grandes,
    comme le vent éteint les bougies et allume le feu."
     

    La Rochefoucauld


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